Art, Culture

Definition et chronologie de l’art psychedelique

Toutes les œuvres créées à la fin des années 1960 qui s’efforcent d’exprimer visuellement le royaume intérieur de l’esprit sont collectivement connues sous le nom d’art psychédélique. Le terme « psychédélique » était utilisé pour décrire des œuvres d’art qui semblaient imiter les hallucinations et les états de conscience altérés vécus par ceux qui avaient pris des substances psychédéliques comme le LSD et la psilocybine.

Humphry Osmond, un psychologue britannique, a inventé le nom « psychédélique » après avoir effectué d’importantes recherches sur ces médicaments. Selon Osmond, l’expression faisait à l’origine référence à une « manifestation de l’esprit » vécue par les consommateurs de drogues, mais le terme est désormais utilisé pour décrire les sentiments évoqués par l’art psychédélique. Le terme « psychédélique » vient du grec ancien et signifie respectivement « âme » et « révéler ».

Il existait un lien étroit entre les drogues de l’époque et l’apogée du mouvement de l’art psychédélique, ce qui se reflète dans le nom du genre. Le terme « psychédélique » était utilisé pour décrire un style d’art qui mettait l’accent sur des caractéristiques déformées et surréalistes grâce à l’utilisation de couleurs vives et était censé dépeindre le fonctionnement interne de l’esprit.

À l’époque de l’art psychédélique, de nombreuses formes d’expression diverses, et pas seulement des peintures, ont été envisagées. On peut en trouver des exemples dans les albums de rock, les affiches de concert, les peintures murales, les bandes dessinées et les spectacles de lumière liquide. Bien que provenant de disciplines artistiques différentes, ces œuvres avaient pour but de produire des illusions d’optique semblables à celles du LSD grâce à l’utilisation de motifs colorés kaléidoscopiques et tourbillonnants. Attiré par l’art psychédélique ? Retrouvez ici toute une sélection de tentures psychés sur paradis-tentures.com. 

L’art psychédélique : Une chronologie

La découverte du LSD par Albert Hofmann en 1943 est souvent citée comme le point de départ de l’art psychédélique. Hofmann a commencé à synthétiser le LSD tout en étudiant les dérivés possibles de l’acide lysergique dans le but de trouver un stimulant pour le système respiratoire et le système circulatoire qui n’affecterait en aucune façon le fœtus. Hofmann a mis la drogue de côté pendant un certain temps, puis a recommencé à l’expérimenter, en absorbant accidentellement un peu de LSD et en réalisant ses puissants effets.

L’art trippant, rendu possible par l’arrivée des psychédéliques, a été immédiatement adopté avec enthousiasme par le monde de l’art. Cela s’explique par le fait que, dans les années 1960, les œuvres d’art ont expérimenté de nombreuses formes publicitaires et tendances visuelles de l’entreprise, faisant d’elles plus que de simples représentations des hallucinations des artistes. Bien que de nombreuses personnes associent l’art psychédélique aux drogues et à la musique rock, il existait en réalité bien avant le rock psychédélique.

De nombreux artistes des mouvements antérieurs avaient tenté de se libérer des contraintes de l’art formel, une idée qui a été reprise par le mouvement de l’art psychédélique. L’esthétique psychédélique s’inspire du style Art nouveau qui l’a précédé, lequel réagissait négativement aux changements révolutionnaires provoqués par la révolution industrielle et incluait l’idée de rébellion dans ses œuvres afin de contester le complexe militaro-industriel de l’époque.

En réaction à l’esthétique conventionnelle, les peintres ont commencé à incorporer des motifs et des dessins psychédéliques dans leurs œuvres, ainsi qu’à emprunter à divers genres. Allusion apparente à un trip au LSD, les œuvres d’art psychédéliques mettent l’accent sur des teintes très contrastées qui peuvent faire vibrer les yeux du spectateur après avoir fixé l’œuvre. La méthode consistant à créer des dessins psychédéliques sans bordure ni contour était censée évoquer l’état de conscience altéré typique de ceux qui avaient pris des drogues.

La liberté artistique était recherchée depuis longtemps, et l’art psychédélique a été l’un des premiers groupes à l’offrir à ses praticiens. La nature expérimentale des œuvres d’art produites à cette époque reflétait la libération que leurs créateurs ressentaient par rapport aux effets des substances qu’ils consommaient.

De vives critiques de ce style artistique sont apparues en raison de l’association entre l’art trippy et les substances hallucinogènes, qui n’était pas toujours bien acceptée. D’autres ont soutenu que le travail des artistes n’avait aucune valeur réelle puisqu’ils ne faisaient que reproduire leurs propres expériences visuelles subjectives induites par la drogue.